Chroniques régulières sur des livres, présentations de nouveaux auteurs

Chroniques Brèves

Chroniques Brèves

Cette page vous présente le résumé et chroniques succinctes de quelques lectures.  Ce sont des ouvrages moins récents, très promus et donc déjà beaucoup lus et commentés par ailleurs. Mais ils peuvent néanmoins inspirer des envies de lectures. Cette page est régulièrement actualisée… Voici déjà :
  • Nadine Monfils : Les vacances d’un serial killer
  • Elizabeth George : Le  Lieu du crime
  • Susan Hill : Au risque des ténèbres
  • Liane Moriarty :  Un peu, beaucoup, à la folie
  • Dors ma jolie : Mary higgins Clark
  • Agatha Christie : Poirot joue le jeu
  • Agatha Christie : Les travaux d’Hercule
  • Franck Thilliez : Vertiges
  • Paula Hawkins : Sous l’eau

Nadine Monfils : Les vacances d’un serial killer

Bof bof/Une histoire très beauf : La famille Destrooper part en vacances en pension de la Mouette rieuse. Le père dirige une fabrique de boulettes sauce lapin au volant de sa voiture, conduit sa femme et leurs deux ados pour le bord de mer. Et derrière la voiture, est remorquée la caravane dans laquelle se trouve la grand-mère dite Mémé Cornemuse. Et tout dérape : la caravane va se détacher, l’hôtel est miteux.

Comment ne pas être sévère après avoir subi cette lecture indigeste ? Pourtant, le début prometteur parti sur l’idée de base me faisait sourire et j’avais accepté d’entrer dans un univers un peu décalé. Mais ensuite, la sauce ne prend pas rendant le scénario trop gros, vulgaire et insipide. La grand-mère se révèle être une obsédée sexuelle avec une tendance exagérée, alors quand elle attire des bellâtres dans son lit, pour employer des termes soft, cette hypothèse répétée se décrédibilise. Donc cette histoire sans queue ni tête est à éviter absolument. On dégringole vers le médiocre désopilant.

Une grande déception. Les personnages si caricaturaux coincés dans des rôles sordides ne donnent qu’une envie : d’en finir avec ce roman et de ne jamais ouvrir un autre livre de cette auteure. Et pourtant…

Ici, elle est très loin de son talent découvert avec les enquêtes de Georgette et Magritte.

Elizabeth George : Le  Lieu du crime

Quatrième de couverture  👉
résumé

Le manoir écossais de Westerbrae, à plusieurs kilomètres de toute habitation, est transformé en hôtel. Une troupe de comédiens de Londres répète sa nouvelle pièce, sous la direction du producteur Lord Stinhurst. Dès la première nuit : un meurtre! Les suspects sont pratiquement aussi nombreux que les personnes présentes. Chacun aurait eu une bonne raison de supprimer l’auteur de la pièce, Joy Sinclair, une femme pleine d’avenir. C’est dans une atmosphère terriblement lourde que l’inspecteur Lynley et son adjointe, Barbara Havers, vont mener leur enquête, mettant à jour scandales familiaux, rivalités théâtrales et attitudes passionnelles. L’enquête est d’autant plus difficile pour l’inspecteur que l’une de ses amies de coeur, Lady Helen, est étroitement mêlée au drame. C’est alors que l’homme à tout faire de l’hôtel est, à son tour, sauvagement assassiné…

[collapse]
À vrai dire, l’ennui m’a empêchée de terminer ce roman. La longueur des chapitre sans transition réelle entre deux scènes rend l’intrigue insipide. La présentation rapide des personnages sur un air entendu comme si le lecteur les connaissait déjà avec les volumes précédents rend le tout indigeste. En fait, cette lecture requiert beaucoup de concentration ce qui est dommage quand on s’attend à une distraction agréable sachant que ce n’est pas non plus de la grande littérature.
1998

💔 Au risque des ténèbres de Susan Hill 

Ce livre ne présente aucun intérêt à part celui de faire perdre de temps. Heureusement, il se lit vite. Pourtant l’auteur n’en est pas à son coup d’essai parce  que ce volume paraît être la suite d’autres ouvrages vu les personnages (Catherine, Serailler) qui semble récurrents, leur histoire est tout juste résumée. Une disparition va mener l’enquêteur sur une serial killer qui se révèle être une femme, Ed. Elle aurait enlevé des enfants disparus depuis des années. Poursuivie dans une caverne son repaire, son arrestation a lieu au péril de l’enquêteur Simon Serailler.
En parallèle, Cat la sœur dudit enquêteur, médecin de Max dont l’épouse Lizzy morte de la maladie Creutzfeld Jacob martyrise et enlève les femmes qui lui ressemblent.
Ces criminels arrêtés, leur méfaits restent inexpliqués dans la suite de la prise en charge de la police ; le récit paraît survolé voire bâclé.
À ÉVITER

💜💜 UN PEU, BEAUCOUP, À LA FOLIE de Liane Moriarti

Quatrième de couverture
Trois couples épanouis. De charmants enfants. Une amitié solide. Et un barbecue entre voisins par un beau dimanche ensoleillé : tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment. Alors, pourquoi, deux mois plus tard, les invités ne cessent-ils de se répéter : « si seulement nous n’y étions pas allés » ? 

💜💜💜Le secret du mari de Liane Moriarti

Australie. Dans une petite cité de province. Trois femmes se rencontrent, s’analysent et s’apprécient mais ne sont pas assez intimes pour dévoiler leurs aspirations et les conflits familiaux qui les freinent. Et pourtant, elles ignorent que leur trajectoire sont imbriquées. En toile de fond, le crime resté impuni d’une jeune fille étranglée vingt ans auparavant.
Or, inopinément, en l’absence de son mari, Cecilia Fitzpatrick, découvre une vieille lettre cachée, où celui-ci précise : « à n’ouvrir qu’après ma mort ». Dilemme : ouvrir ou respecter cette demande saugrenue ? Et que faire de ce terrible secret ? En parallèle, Tess revient dans sa ville natale quand sa cousine lui avoue son amour pour son mari. En femme trompée, elle se réalise par elle-même, et se découvre une vraie personnalité. Rachel, elle, vit avec la souffrance de sa fille Janie assassinée du même âge que Cécilia et Tess. Elle se console avec son petit-fils Jacob, tandis que sa belle-fille projette de partir vivre à New York.

Captivant malgré une histoire ordinaire- Le seul trouble de la communauté provient d’un souvenir collectif au sujet d’un fait divers tragique – Sans rien dévoiler : Personne ne peut s’empêcher de se questionner sur le dilemme de Cécilia : Aurai-je ouvert la lettre ?

💜💜💜 Dors ma jolie : Mary higgins Clark

La garde-robe de la journaliste Ethel, exclusivement constituée grâce à la boutique de Neeve, est assassinée. Celle-ci est la première à s’inquiéter de constater que sa cliente ne donne plus signe de vie depuis plusieurs jours. Et c’est légitime, car Ethel avait le don pour s’attirer les inimitiés. Elle extirpait sans scrupule une pension exorbitante à son ex-mari depuis des décennies. De plus, son dernier article à paraître dénonçait des malversations commises dans le monde de la mode et son unique neveu convoite l’héritage qu’elle lui laissera. Et pendant ce temps, le père de Neeve, tremble pour sa fille, car le mafieux qui a tué sa femme sort de prison, avec certainement une envie de se venger. D’ailleurs un contrat est mis sur la tête de celle-ci.

Un roman agréable qui illustre surtout la confiance d’une relation père-fille.

💜💜💜POIROT JOUE LE JEU d’Agatha Christie

Résumé : Adriadne Oliver sollicite Les compétences d’Hercule Poirot pour l’organisation d’une animation de la kermesse de Nasse House, une somptueux propriété historique du Devon, en mal restauration. Cette écrivaine de polar à succès, chargée d’élaborer une Course à Assassin requiert les services de l’éminent Belge sous le prétexte d’une remise des prix au gagnant. Mais, en réalité, Adriadne Oliver a invité Poirot en vue de prévenir un crime, car elle pressent la possibilité d’un véritable homicide au sein du « staff » des organisateurs. Ce petit mode est ainsi composé : M. et Mme Stubb les propriétaires, Mr Weyman (un architecte ipliqué dans la restauratin), Miss Brewis (la secrétaire de M. Stubb), M. Warbrinton, M. Materton, député et sa femme, M. et Mme Legge, (locataires d’un gite sur le site), et Mme Folliat, ancienne propriétaire et aujourd’hui locataire du local de jardinier.
Mais ce jour de kermesse, rien ne se passe comme prévu. Et évidemment, au grand dam de l’amour-propre de Poirot, un crime va être commis sur une jeune éclaireuse de 14 ans. Celle-ci, qui devait jouer le rôle de la victime, a payé de sa personne, mais pourquoi elle ? H. Poirot, vexé de son inefficacité à éviter ce drame, va l’être encore plus de son échec à trouver l’assassin…

Une ambiance agréable cadre une société paisible dans une demeure stylisée : Agatha Christie a planté le décor tel qu’elle les apprécie. Ici, l’idée de rechercher des fonds pour restaurer le patrimoine est récurrente et contemporaine… jolie illustration macabre…

Ce que j’ai moins aimé :

L’obstination de Hercule Poirot fait mouche mais la solution m’a laissé baba… trop tarabiscotée selon moi : le lecteur manque d’éléments lui-même pour deviner le criminel. Ce qui sauve le livre, c’est l’ambiance anglaise à la « Agatha Christie » surannée et polie, saupoudrée de suspicion permanente avec cette palette de personnages haut en couleurs.


LES TRAVAUX D’HERCULE 💜💜 d’Agatha Christie (Livre de poche 310 p.)

Hercule Poirot se donne le temps de résoudre 12 affaires, ni plus ni moins pour réfléchir quant à son avenir.
1. Le lion de Némée. Un chien est kidnappé contre demande de rançon. La femme de chambre avait en charge la promenade du chien et se l’est fait dérober. Le mari de la propriétaire du chien demande à H.P. d’enquêter.
2. L’Hydre de Lerne. Une femme malade meurt. Les rumeurs parlent d’un empoisonnement causé par le mari médecin à qui prête une relation amoureuse avec son assistante. H.P. préconise une autopsie.
3. La biche aux pieds d’airain. Un jeune homme demande à Hercule Poirot de retrouver une femme italienne dont il était éperdument amoureux donc il y a plus de nouvelles. Elle était de passage dans sa bourgade, elle accompagne une danseuse russe. Hercule Poirot part en Italie sur les traces de la jeune femme.
4. Le sanglier d’Erymanthe. Le funiculaire conduit Hercule Poirot, incognito, sur aux Rochers Neige pour démasquer « sauvages » en la personne de Marrascaud. Mais le funiculaire subi une avarie et tous les touristes sont bloqués dans l’hôtel. H.P. y est menacé. Qui est Marrascaud ?
5. Les écuries d’Augias. G.Conway demande à Poirot de l’aide pour son ami, un homme politique réputé comme intègre : J. Hammel. Sa probité va être entachée d’une affaire qui va sortir dans les journaux. Hercule Poirot va trouver un subterfuge pour éviter sa ruine politique.
6. Les oiseaux du lac Stymphale. Dans un hôtel, une mère et sa fille voyagent seules. M. Harold Warring se retrouve dans une situation embarrassante. Un chantage est exercé sur lui par l’intermédiaire de la jeune fille qui prétend que son honneur est en jeu.
7. Le taureau de Crète. Diana Naberby est fiancée à un homme qui refuse de se marier car les souffrances psychologiques qu’ils ne maîtrisent pas risquent de mettre sa femme en danger. Il se pense capable de tuer dans son sommeil sans pouvoir se contrôler.
8. Les cavales Diomède. Sollicité par son ami le Dr Stoddart à la pension de Patience Grace. Sheila Grant a un démêlé avec trafic de cocaïne et son père ne doit pas en être informé.
9. La ceinture d’Hippolyte. Alexander Simpson sollicite H.P. pour le vol d’une toile inconnue de Rubens, dérobé en plein jour. Le galériste soupçonne un gang international qui mène H.P. en France.
10. Le troupeau de Geryon. Mme Carnaby vient alerter H.P. d’une secte « le troupeau du berger » où 3 adeptes sont décédées le mois dernier. Laquelle son amie Emmeline vient d’y adhérer, subjuguée par le gourou. Elle s’inquiète car les femmes laissent leur héritage à la secte en question.
11. Les pommes d’or du jardin des Hespérides. Une coupe d’or ciselée datée de la Renaissance appartenant à A. Borgia « quand on y buvait, on mourait ». Achetée au Marquis de San Veritano, mais volée avant qu’il en ait possession. Or, la coupe est convoitée par Sir Reuben.
12. La capture de Cerbère. La comtesse Vera Rossakov dans le milieu de la nuit. H.P. se fond dans une boite de nuit pour dénouer son affaire.

Je n’ai pas tellement aimé parce que :

  • Des intrigues tarabiscotées, résolues comme par enchantement ! H.P. est un magicien.
  • Des petites nouvelles successives.

VERTIGES de Franck Thilliez 💜💜 (Edition Pocket 330 pages)

Résumé : Jonathan Touvier se réveille, et se retrouve enchainé dans un tente glacée avec Pokhora son chien et deux hommes qu’il ne connait pas. Les trois hommes ne se connaissent pas et sont prisonniers d’un tortionnaire absent. Incompréhension totale pour eux où la seule énigme laissée, chacun a une affichette sur lui « Qui sera le tueur ? », « Qui sera le menteur ? », « Qui sera le voleur ? ».
Les trois hommes sont liés malgré eux. Ils gardent à l’esprit l’idée de sacrifice, jugulé avec un impitoyable instinct de survie pour sortir de cette ornière fatale.

Je  n’ai pas aimé ce livre pour diverses raisons :

  • Incohérence de la situation : le narrateur se retrouve enfermé dans un genre de blockhaus enneigé, que j’ai eu du mal à me représenter.
  • L’ambiance malsaine. On oscille entre un mélange de l’horreur vécue par les « survivants » – fait divers des années 70 – où la lecture m’avait laissé un goût âpre dans une réalité abominable et une espèce d’Escape Game glauque dont on perçoit mal les aboutissants, hormis la vengeance.
  • Trop de violence, d’hémoglobine…
  • Une chute déconcertante et décevante.

SOUS L’EAU de Paula Hawkins (Pocket 2018)

Quatrième de couverture : Une semaine avant sa mort, Nel a appelé sa sœur, Julia. Qui n’a pas voulu lui répondre. Alors que le corps de Nel vient d’être retrouvé dans la rivière qui traverse Beckford, leur ville natale, Julia est effrayée à l’idée de revenir sur les lieux de son enfance. De quoi a-t-elle le plus peur ? D’affronter le prétendu suicide de sa sœur ? De s’occuper de Lena, sa nièce de quinze ans, qu’elle ne connaît pas ? Ou de faire face à un passé qu’elle a toujours fui ? Plus que tout encore, c’est peut-être la rivière qui la terrifie, ces eaux à la fois enchanteresses et mortelles, où, depuis toujours, les tragédies se succèdent.

Je n’ai pas aimé ce livre pour diverses raisons : 

Le changement des narrateurs
La cohérence des personnages invraisemblables.
Les allers-retours incessants entre le passé et présent imposent de vérifier qui parle et à quelle époque.
L’auteur en fait trop pour essayer de nous noyer.
Le dernier chapitre n’a aucun intérêt, juste histoire d’en remettre une couche