Une modeste cuisinière drômoise a connu un destin d’exception en devenant une référence auprès des notables jusqu’à la famille Kennedy.

Résumé : Une cuisinière d’exception

Avec un départ compliqué dans la vie, le destin de l’orpheline Andrée Imbert a déjoué les pronostics. En effet, sa trajectoire a été extra-ordinaire. La petite Drômoise sera placée de familles en familles, mais elle a eu la chance de se construire dans un cadre bienveillant. Ainsi, l’une de ses mères d’adoption a su lui transmettre le goût de la bonne cuisine. Cuisine du Terroir traditionnelle et authentique.

À son mariage, Andrée tient le café de son mari transformé en restaurant où ses recettes régalent les clients. Mais le couple bat de l’aile et elle n’hésite pas à laisser sa fille pour s’en sortir et prend un nouveau départ à Lyon. Dans un des petits bouchons qui foisonnent elle se fait embaucher et consolide son expérience. Cependant, la Guerre mondiale éclate et beaucoup de restaurants ferment ainsi sa patronne et amie la place dans les familles de la grande bourgeoisie lyonnaise.

Leur train de vie leur permet d’emmener leur cuisinière sur les lieux de villégiature dans le midi. Tous ceux qui fréquentent leur maison remarquent les talents culinaires d’André. Et leur bouche à oreille fonctionne pour offrir à tour de rôle un travail à Andrée. C’est comme ça qu’elle se retrouve dans la famille de Kennedy. Et elle parle pour USA pendant plusieurs décennies, jusqu’à sa retraite.

Embauchée d’abord auprès de Rose Kennedy, elle suivra ensuite son plus jeune fils, Ted.

Mon impression sur l’ouvrage

Un roman de 400 pages captivant. Une biographie (retrouvez celle de Sinatra chroniquée sur le blog) extraordinaire d’une simple cuisinière qui vivra un destin d’exception grâce à sa passion, une héroïne très attachante.

On apprécie le gros travail de recherche par l’auteure. Certaines lettres se l’héroïne qui s’adressent à son petit-fils sont intercalés entre 2 chapitres. Des photos avec la famille Kennedy enrichissent le récit et témoignent de l’affection de la famille Kennedy à son égard.

Au final, on lâche le livre avec un pincement au cœur, émus de quitter son univers. Des personnages de roman, certes, mais finalement surtout des célébrités que l’on connaît tous. Là, on les retrouve dans leur intimité. Et donc dans une autre réalité. Et de ce fait, on en apprend un peu sur eux par-ci par-là. Andrée a donc côtoyé ces nantis, ces gens importants voire influents en les servant quotidiennement mais dont la noblesse a été de la considérer comme faisant partie intégrante de leur foyer.

Une grande leçon de modestie de part et d’autre. André a travaillé pour Gallimard, Camus, La famille Lumière beaucoup de célébrités de l’époque. On pourrait cataloguer le roman d’historique. Mais elle cherchait tellement à exceller dans sa spécialité que leur notoriété passait au second plan pour elle.

Son destin est une vie à rebondissement. La petite orpheline quitte sa Drôme provençal se retrouve dans les rues de New York. Une cuisinière partage la vie de famille des hommes les plus puissants de la terre a quelque chose de touchant.

Et c’est encore plus émouvant de voir avec quel dévouement, elle pu donner aux familles qui n’étaient pas la sienne. On en sait un peu plus sur certains épisodes dont on se rappelle peu, c’est-à-dire les problèmes de santé de Ted Kennedy. Avec réciprocité, ils n’ont pas oublié Andrée ensuite.

Je recommande vivement ces livres. Vous pourrez même y trouver quelques recettes ou quelques « trucs » de cuisine.