La violence orchestrée sur des humains trouve sa source dans une rancœur acerbe où se profile derrière, un trafic d’animaux sauvages.
Vincent Galtier est vétérinaire dans une petite ville de l’Yonne, près d’Auxerre. Depuis la mort de son fils, son couple est exsangue. Seule, Marion, sa maîtresse, parvient avec peine à lui faire vivre quelques rares moments d’oubli au creux de son lit. Une nuit, alors qu’il vient de la quitter et traverse une forêt isolée pour rentrer chez lui, les passagers d’une voiture inconnue lui tirent dessus et tentent de le précipiter dans un ravin. Lorsque Vincent arrive enfin à son domicile, après leur avoir échappé de justesse, c’est pour y découvrir une scène de massacre. Mais ce n’est pas la seule qui l’attend. Le cauchemar ne fait que commencer…
La vie tranquille d’un vétérinaire de Province bifurque de manière tragique après une visite adultérine chez Manon. Sur le chemin du retour, en étant le témoin inopportun d’une agression, une vengeance drastique va s’abattre sur lui, et surtout sur ses proches. Une véritable hécatombe autour de lui. Le tueur qui se cache sous un physique de bombe sexuelle exécute un travail de boucherie sur ses victimes.
Ce n’est que le début du cauchemar de Vincent.
Jacques Saussey (déjà chroniqué) ne limite pas ce présent récit à des crimes d’une férocité innommable. Il nous amène sur le terrain de la contrebande d’animaux avec tous les dangers que cela comporte pour la population. Je ne connaissais pas la race des « LOUPS PEINTS », j’ignore si le trafic évoqué existe, ou pas. Mais j’imagine que ce genre d’infraction se produit avec d’autres espèces.
Quant à l’intrigue elle-même, on est dans le livre, alors il faut se laisser porter et admettre qu’on est dans une fiction, car si l’on décortique l’intrigue, on y croit difficilement. En revanche, on est convaincus par l’exceptionnelle beauté sensuelle qui fait tourner la tête des hommes, un peu moins pour les femmes.
Car voici mes interrogations :
Vincent échappe de peu à la mort en poussant une voiture dans un ravin. Franchement, n’importe qui à sa place aurait appelé la police pour expliquer l’accident sans prendre le risque de vérifier si ses assaillants ont besoin d’aide. Évidemment, le récit disparaitrait si le héros avait agi ainsi.
Ensuite, l’agresseur, devenu une victime vengeresse, s’acharne sur tous les proches du pauvre vétérinaire. Un cauchemar pour ce dernier. Mais sa réaction tarde et il passe beaucoup de temps avant de décider de mettre sa maîtresse hors de danger. Maitresse, qu’il vient de quitter il y a quelques heures ! Évidemment, ça raccourcirait encore le récit.
Ces petites incohérences nuisent à la crédibilité de l’intrigue. L’intrigue est par ailleurs chargée de cruauté dans la description de scènes de crime particulièrement difficiles, parfois insoutenables.
Pour expliquer ma clémence avec mes 3 cœurs vu mes remarques ci-dessus, je préciserai que j’ai découvert cet ouvrage par l’intermédiaire de Audible. Et je dois dire que l’audition de ce roman m’a captivée. Il m’a fallu quand même fermer des yeux à certains passages difficilement supportables face à la barbarie orchestrée.
Je vous souhaite une bonne lecture ou une bonne écoute.