RESUME
Tandis qu’Ella Hatto et Chris son boy-friend profitent du soleil italien durant leurs vacances, un homme, les surveille depuis quelques temps. Soudain, au détour d’une rue pendant une promenade, il sort une arme pour tirer sur deux autres hommes qui arrivaient à proximité du couple. Pendant qu’ils s’effondrent, notre tueur menace de son arme Ella et de le suivre pour assurer leur sécurité, car il est engagé par le père d’Ella pour la protéger. Cet ex-tueur à gage s’est reconverti en garde du corps, nettement plus honorable pour se purifier de ses anciennes activités.
La jeune fille va devoir faire confiance à Lucas, son protecteur, même si elle ne comprend pas cette précaution ordonnée par son père. Cependant, elle déduit un danger latent quand elle apprend l’assassinat de ses parents et de petit frère Ben.
L’immensité de la fortune de sa famille qu’elle ignorait jusqu’alors, explique sans doute la destruction de sa famille proche. Esseulée, elle trouve refuge chez Simon le frère de son père.
Beaucoup de questions l’assaillent. D’oĂą provient la rĂ©ussite financière de son père ? La police piĂ©tine dans l’enquĂŞte tandis que sourd un sentiment de vengeance de la perte de l’innocent Ben. Lucas, seul, peut l’aider… va-t-il accepter de renouer avec son passĂ© ?
MON AVIS
J’ai pu découvrir Kevin Wingnall avec ce roman, et pourtant il n’en est pas à son premier coup d’essai. Tous mes remerciements à Netgalley et à Amazon Publishing France. Je vous présente donc l’auteur. Découvert à l’occasion du ChallengeNetGalleyFR, je vous le présente ici.
L’auteur (extrait de sa page internet) :
Kevin Wingnall est un écrivain anglais né à Bruxelles en 1967. Fils de militaire, il a passé de nombreuses années dans différents pays d’Europe, avant d’étudier la politique et les relations internationales à l’Université de Lancaster. Il devient écrivain à plein temps après la publication de son premier livre, People Die (2001). Parmi ses autres romans, on citera Amond the Dead (2002), Who is Conrad Hirst ? (2007), sélectionné pour le Edgar Award et le Barry Award, ou encore Dark Flag (2010). The Hunter’s Prayer (For the Dogs dans l’édition américaine), qui vient d’être porté à l’écran par Jonathan Mostow, avec Sam Worthington et Odeya Rush, sortira dans les salles en 2017.
Des vases communicants des sentiments
Une oscillation entre le bien et le mal.
Cette société particulière, autour d’une profession hors du commun, tel que tueur à gage, fonctionne avec des règles strictes, dont les codes bien respectés par le clan. Le milieu y est bien décrit. L’ambivalence de ces hommes où supprimer la vie les laisse froids, ne dérogent pas au code d’honneur du milieu par loyauté. Avec sa décision de changer de vie, de se purifier de tous ses contrats meurtriers, le personnage de Lucas, nous attendrit. On le sent désabusé où son plaisir de la lecture et la découverte de sa fille sont ses moteurs.
Droit, imperturbable, et intraitable, Lucas a trouvĂ© son salut en se reconvertissant comme garde du corps. CompĂ©tent, il remplit sa mission promise au père d’Elle afin de protĂ©ger la jeune femme. Sa sensibilitĂ© et sa maladresse affective nous le rendent sympathique. Cependant, la jeunesse et la maturitĂ© d’Ella va dĂ©sarçonner ce dur-Ă -cuire : elle va mĂŞme le faire flĂ©chir Ă son insu, jusqu’Ă ce qu’il se rende compte ĂŞtre presque devenu un apprenti-sorcier.
Mon regret : L‘Ă©volution trop rapide du personnage d’Ella surprend. D’insouciante et lĂ©gère, son statut de riche hĂ©ritière la mĂ©tamorphose. L’angoisse de l’incertitude quant Ă la mort de ses parents l’obstine pour la quĂŞte des assassins de sa famille. Elle s’acharne dans la recherche de la vĂ©ritĂ© surtout en mĂ©moire de son petit frère Ben, chagrinĂ©e de regrets de l’avoir si peu connu. L’appui reçu de Lucas la rassĂ©rène et l’aide, mais ne la soulageront pas. Sa soif de vengeance ne se tarit pas. Son impitoyabilitĂ© Ă tel point extrĂŞme, supplĂ©e son humanitĂ© et son charisme, qu’elle finit par nous lasser.
J’ai moins aimé :
La fadeur de Chris, petit ami insipide. Sa couardise, trop mise en exergue irrite.
L’idĂ©e manque d’aboutissement avec des psychologies survolĂ©es ou caricaturĂ©es.
Vous pouvez vous procurer l’ouvrage ICI.
Votre avis sur la chronique ou le livre est le bienvenu…