RĂ©sumĂ©Â
Marie Rivalain employée dans une maison d’édition travaille surtout auprès de Pierre Le Guellec, leur auteur-phare bientôt consacré par le prix Nobel de littérature. À l’imminence de son départ pour recevoir cette fameuse récompense, celui-ci demande à son assistante Marie de venir dans son appartement de villégiature pour s’occuper de Silver, son Terre-Neuve durant son absence.
Or, quand Marie arrive à Saint-Malo, elle retrouve Pierre décédé. L’âge avancé de l’écrivain expliquerait une mort naturelle, mais Marie veut cacher la situation. Elle sollicite l’aide de son propre père pour déguiser l’absence de Pierre à Stockholm en une simple disparition. Pourquoi cette décision ?
Mon avis
Le service de presse proposĂ© par le site internet Netgalley m’a permis de retrouver le pays natal de Chateaubriand. On visualise parfaitement l’environnement malouin et la sĂ©pulture l’auteur du romantisme par excellence, un homme politique et voyageur hors du commun de son Ă©poque.
Du coup, ce roman rĂ©gional situĂ© en Bretagne nous promène au nord de l’Ille-et-Vilaine, de Saint-Malo intra-muros jusqu’au grand BĂ©. On se reprĂ©sente bien la plage du sillon. Pourtant on s’y trouve au mois de dĂ©cembre, dans une pĂ©riode de l’annĂ©e peu encline aux visites touristiques.
L’intrigue tourne autour du décès d’un auteur au talent littéraire déjà reconnu.
Outre ce postulat, la lecture offre l’intérêt de retranscrire les difficultés et le parcours du combattant des écrivains pour aboutir à une publication. Quand la renommée n’est pas toujours au rendez-vous… Pierre, le héros, a été plus talentueux et chanceux que d’autres.
Cependant, la qualification de policier m’avait au premier abord incitée à le découvrir. Mais cela ne me semble pas tellement approprié à cet ouvrage. En effet, le suspense se centre surtout sur les motivations de Marie à cacher le décès de Pierre. Le questionnement repose aussi, sur la façon dont elle va se dépêtrer de ce mensonge.
Mais malgré mon erreur de base, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer, car le roman est assez court, bien écrit et agréable à lire.
Citations
p.47
Un soir, en parlant de Silver, il lui avait dit que le chien était le seul être avec qui l’affection augmentait à mesure que durait la vie commune.
p.52Â :
Depuis toujours elle l’avait entendu faire la différence entre les vrais écrivains et les journalistes. Il ne suffisait pas d’écrire dans la presse pour être un romancier, est-ce qu’on imaginerait faire d’un peintre en bâtiment le nouveau Rembrandt ?…