Chroniques régulières sur des livres, présentations de nouveaux auteurs

💜💜💜💜💜 AMITIÉS ASSASSINES de Rose Jeneva

Résumé : Amitiés assassines  

 De manière assassine, les fameuses relations entre « copines » montrent un nouveau genre de la complicité féminine… 😊. Amitiés ou méchancetés !?

couverture : une femme de dos tient une paire de ciseaux
Xo
06/23
340 p.
USA. Buckhead
L’institut de beauté Coup d’Éclat, est « the place to be », car, Jenny y prodigue des prestations de qualité. Elle trie donc sa clientèle sur le volet, c’est-à-dire les femmes huppées de la ville, à l’instar de Karen, Shannon ou Olivia. Prêtes à soigner leur apparence, elle ne lésinent pas sur l’abonnement obligatoire pour savourer ce privilège. Ainsi, elles bénéficient des résultats esthétiques, et bavarder dans une convivialité très sélecte.
Or, excepté Karen à la tête de son agence immobilière prospère, le rang de leadership de ces oisives dépend avant tout du statut social et financier de leur époux.   
Alors la nouvelle du divorce de Shannon d’avec Brice, change la donne dans le groupe, d’autant plus que celui-ci vient d’épouser la jeune Clivia. Sans le prestige d’épouse d’un député estimé, Shannon ne représente plus rien. Donc, la peste d’Olivia saisit cette occasion pour destituer « son amie » de la Présidence du Club, et accaparer la place. À force d’arrogance, d’influence persuasive et de manipulations, la perfide cherche à l’exclure de son cercle. Mais si ses calculs ambitieux parviennent à tromper la candeur des uns, l’équation se complique quand les hommes prennent part aux discordes féminines…   

MON AVIS 

Mon coup de cœur : R. Jeneva renouvelle avec ce second roman la performance du Mariage parfait.

Dans la littérature, les amitiés, source d’inspiration, se déclinent en version mesquine, toxique, sincère ou hypocrite. Ici, elles expérimentent un nouveau genre de complicité féminine où se pratiquent piques verbales et vacheries : Tous les coups sont permis entre « copines ». Voici un roman sans prise de tête et sans stress, avec une dose d’humour. Son intrigue addictive et le jeu des personnages divertissent.

Cet agréable page turner (= se lit vite) de quelque 340 pages met en scène 7 à 10 personnages principaux. Au début, les prénoms se mélangent, puis on les identifie et les distingue assez bien. Le microcosme un peu caricatural d’un milieu bourgeois, provincial et replié sur lui-même nous ramène à Fairview (ville fictive) de la série Desperate Housewife. Avis aux amateurs !

Ici, vous adorerez l’esthéticienne Jenny, l’agente immobilière Karen, Shannon la divorcée malheureuse, Clivia, la jeune voleuse de mari, et l’infatigable Olivia. Le salon de beauté, les mondanités les réunissent mais sont-elles vraiment liées par de la bienveillance généreuse ? Un nouveau concept est né : les amitiés assassines…  

Les narrations alternent les confidences des antagonistes féminines. Loin d’être exemplaires, par leurs récits elles se montrent parfois plus impitoyables et sincères par les échanges hypocrites entre elles. Des phrases acerbes fusent, et les répliques amusent. D’ailleurs, les traits de l’une d’elles, peut-être poussés à l’extrême, lui décernent la palme de la méchanceté. Quant aux maris, ils se sentent puissants et on les découvre manipulables à travers le regard des femmes.

Le scénario bien ficelé dévoile à la fin l’identité d’une personne décédée. Les chapitres dédiés à l’interrogatoire de Jenny avec la police insèrent un doute sur une mort suspecte. L’ouvrage se différencie d’un policier typique, car ici, c’est l’intrigue qui prime… avec un dénouement très original.

J’attends avec impatience le futur roman de cette auteure, car elle ne manque ni d’inspiration ni de style !

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Je remercie vivement les éditions Xo et Netgalley pour ce service de presse.  #Amitiésassassines #NetGalleyFrance

Citations

Je veux que vous m’aidiez à comprendre ces femmes. Je veux que vous m’aidiez à comprendre Buckhead. Parce que, pour l’instant, j’ai un cadavre sur les bras, une tonne de questions et pas assez de réponses. Que s’est-il passé au cours des journées qui ont précédé la pendaison de crémaillère ?

Certes, je soupçonnais mon mari d’avoir des activités assez louches, mais je m’étais toujours soigneusement gardée de lui poser trop de questions. De même que j’avais préféré ne pas m’interroger sur la provenance de ses revenus. Pour moi, l’important, c’était de ne pas avoir de souci financier.