Cosy crime, crime murder, mystery crime. Que signifient ces expressions ?
Vous aimez les romans policiers mais vous n’êtes pas fan des scènes sanglantes, des psychopathes et des enquêtes trop complexes ? Alors le cosy crime est fait pour vous !
Ces termes englobent l’idée d’un genre littéraire particulier initié et surtout développé par la grande Agatha Christie sans qu’elle le qualifie de tel. Vous en surement lu, avec pour les plus connus, Les 10 petits nègres, oups, « Ils étaient 10 » ! Et de « mort sur le Nil ».
Ce style de fiction agréable se laisse lire avec facilité et offre une distraction reposante et dépaysante autour d’une intrigue sans grande tension mais accrocheuse.
L’action se déroule dans un huis clos dans un cadre restreint. Le dénouement ne se disperse pas géographiquement et se théâtralise au sein d’une maison, d’un bâtiment ou d’un village…. C’est une invitation à voyager dans des lieux charmants et à rencontrer des personnages hauts en couleur, qui nous font partager leur passion pour les énigmes et les mystères.
En général, ce récit choral réunit plusieurs personnages, je dirais un minimum de six pour offrir de la diversité dans les échanges. Les membres se connaissent déjà ou non mais interagissent avec des sentiments nuancés selon leurs travers et leurs qualités humaines. Les particularités sociales de chacun s’instaurent et montrent sans manichéisme les amitiés, les mesquineries, la générosité ou les rancunes tues de chacun.
Puis, survient un acte malveillant et nuisible, souvent un assassinat, dans les plus graves. Mais ces actes délictueux sont loin d’instiller une tension extrême pour l’intrigue. D’ailleurs le délit devient presque accessoire lorsqu’il survient au milieu du récit. Je qualifierais même ce crime de sympathique, car la victime inspire souvent du ressentiment ou de la rancœur, c’est-à-dire se voit comme une personne que très peu de monde ne plaint ou ne regrette.
Ensuite, la suspicion grandit sur l’auteur du crime et son mobile dans le groupe et l’ambiance chaleureuse se refroidit mais sans se dégrader comme dans un thriller. L’auteur fait appel à la logique et à l’imagination du lecteur, sans le choquer ni le traumatiser.
Et alors, une ou deux personnages attisés par la curiosité, sortent du lot et s’interrogent dans leur coin. Distingués, polis ou charismatiques, ils savent instaurer la confiance autour d’eux, alors ils peuvent enquêter sans ostentation. Généralement d’une candeur neutre, ils deviennent alors les héros parfois fantasques, souvent singuliers, mais pas toujours, ils recherchent la vérité.
Quand la sauce prend, ces héros anonymes deviennent donc récurrents au fil de futurs épisodes.
Voici quelques exemples de séries ou de romans inspirés selon cette mouvance et vous constaterez que les auteurs britanniques y sont bien représentés.
Agatha Raisin de Beaton https://lesparolesenvolent.com/category/auteurs/b/beaton-m-c/
Les enquêteurs du Yorkshire https://lesparolesenvolent.com/detectives-du-yorkshire/
Les chroniques de Fogas de Julia Chapman https://lesparolesenvolent.com/les-chroniques-de-fogas-t-1-lauberge-j-chapman/
Les 3 sœurs Mitford de Jessica Fellowes. https://lesparolesenvolent.com/le-gang-de-la-tamise-de-jessica-fellowes/
Les folles enquêtes de Magritte et Georgette de N. Montfils. https://lesparolesenvolent.com/les-folles-enquetes-de-magritte-et-georgette-n-monfils/
Une mort sans importance de Maria Frederics (et ses livres) https://lesparolesenvolent.com/une-mort-sans-importance-de-mariah-fredericks/
Un invité de trop de Lucy Foley https://lesparolesenvolent.com/un-invite-de-trop/
