RESUME
Quatrième de couverture
 Il n’a pas d’identité. Ou plutôt, il vole celle des autres : des morts, des disparus, choisis soigneusement. Des individus seuls, isolés, sans famille ni amis, dont personne ne réclame la mémoire.
Il s’invente des vies au gré de ses usurpations, s’improvise médecin, pompier, homme d’affaires, musicien… abandonnant ses différentes enveloppes lorsque son nouvel entourage devient trop « présent ».
Surdoué, il n’est personne et il est tout, capable de tout sauf d’exister.
Jusqu’au jour où l’une de ses identités se révèle moins solitaire que prévu : la petite sœur d’Armand, qu’il pensait être fils unique, croit son frère revenu d’entre les morts et se met à harceler l’usurpateur.
Il doit disparaître à nouveau ; mais elle est si jolie, Albane…
Et dans l’ombre, un flic, qui le suit et le traque sans relâche.
Le policier l’a surnommé Chimère, et c’est bien ce qu’il est.
Que fuit Chimère ? À son passé, l’homme qui n’a pas de nom va-t-il survivre ?
MON AVIS
Tous mes remerciements aux éditions Hélène Jacob et au site Simplement Pro pour ce Service de Presse où l’on retrouve Marie-Pierre Bardou (déjà chroniquée sur le blog) avec ce nouvel ouvrage.
CHIMERE
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Le titre (source : cf. Wikipédia). Le terme CHIMERE provient de la mythologie. Cette créature mythologique est décrite comme un hybride avec un corps de lion, une tête de chèvre sur le dos et une queue de dragon, de serpent, ou se terminant par une tête de serpent. La symbolique de la chimère est vaste et son nom a été repris pour désigner, dans un sens étendu, toutes les créatures composites possédant les attributs de plusieurs animaux ainsi que les rêves ou les fantasmes et les utopies impossibles.
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Dans le roman, Chimère identifie notre hĂ©ros – c’est comme il apparaĂ®t aux yeux de policier qui suit sa trace. Par simplicitĂ© je l’appellerai aussi CHIMERE – ce hĂ©ros dont sont racontĂ©es audaces Ă la troisième personne. Les capacitĂ©s de son incroyable intelligence supĂ©rieure lui permettent d’acquĂ©rir toutes les connaissances nĂ©cessaires pour rĂ©pondre aux mĂ©tiers exercĂ©s selon les vies convoitĂ©es Ă ressusciter. Ainsi, il peut endosser les professions les plus spĂ©cialisĂ©es des personnes dont il usurpe les identitĂ©s. Ces personnes sont sĂ©lectionnĂ©es sur des critères prĂ©cis : elles doivent ĂŞtre disparues ne prĂ©senter ni attaches sociales ni familiales.
La complexitĂ© du personnage de Chimère est parfaitement crĂ©dible dans sa construction. L’appui de son bon samaritain et la dĂ©brouillardise dĂ©vouĂ©e de son alliĂ©e Mariana, lui garantissent des vies plausibles. MĂŞme si pourtant l’opĂ©ration semble alambiquĂ©e.
Mais d’avoir mal Ă©tudiĂ© la question du passĂ© de Fournier, un jeune homme disparu, cette supercherie lui pose problème. Chimère va devoir modifier et accĂ©lĂ©rer ses plans avec l’existence d’Albane la sĹ“ur d’Armand Fournier. Elle a dĂ©couvert et risque de dĂ©noncer la tromperie. D’ailleurs, elle va confirmer les doutes du policier qui le surveille dĂ©jĂ . Car celui-ci est en charge de l’enquĂŞte sur un drame vieux de 20 ans –  dans la petite commune de Brassieux.
Ainsi, la rencontre de Chimère avec Albane va précipiter ses projets : une vengeance.
UNE MACHINATION BIEN FICELEE
La maturité de la mise au point de la vengeance est bien articulée.
DĂ©jĂ , la cruautĂ© du crime est amenĂ©e de manière dĂ©tournĂ©e et pas trop abrupte sur plusieurs chapitres. Un terrible NoĂ«l se dĂ©roule de manière fractionnĂ©e dans la narration, et ce procĂ©dĂ© humanise les auteurs du massacre, et les affranchit un peu au regard du lecteur. L’auteur soustrait le donc la facilitĂ© d’un jugement manichĂ©en.
Pire, les victimes de la stratégie vengeresse ne verront pas la vindicte survenir. Alors, on admire avec quel talent l’auteur a mis en place les rouages de ces exécutions. Les amateurs de la série télévisuelle Caméléon apprécieront sûrement ce livre.
Je regrette le MELI MELO DE DATES
Les évènements débutent en 1978.
Les chapitres et les personnages se succèdent et s’emmêlent. On passe de 1978 à 1998, ou 1995 et reviennent en 78. Un désordre de la chronologie, sûrement réfléchi, dans la narration complique la lecture, et impose à plusieurs reprises des retours en arrière dans les pages. Ce choix de la part de l’auteur en vue de peut-être entretenir l’intrigue me semble risquée car assez pénible. La captivité du lecteur est gênée et j’ai failli abandonner la lecture. Et heureusement que je me suis ravisée car c’est une belle intrigue.
Vous pouvez vous procurer l’ouvrage ICI