Chroniques régulières sur des livres, présentations de nouveaux auteurs

💜💜💜DERNIERE CHANCE POUR ALEX CROSS de James Patterson

RESUME

JC Lattès
06/2019
250 pages

Quatrième de couverture

Alex Cross est habitué aux affaires criminelles les plus complexes et les plus atroces, mais aucune d’elles n’aurait pu le préparer à trouver un jour, devant sa porte, une collègue chargée d’une terrible nouvelle.
La famille d’Alex Cross a été kidnappée par un psychopathe du nom de Thierry Mulch, qui menace de la supprimer. Fou de rage, malade d’inquiétude, Cross ferait tout pour sauver les siens – Bree, Nana Mama et ses merveilleux enfants. Mais Mulch se moque de l’argent et plus encore de la pitié; il a voué son existence à l’étude de la psychologie du criminel parfait. En volant au secours de sa famille, Cross découvre enfin la sinistre vérité : Thierry Mulch ne souhaite pas devenir un criminel parfait, il veut en fabriquer un. Et il a choisi Alex Cross comme cobaye pour son expérience perverse de confrontation du bien et du mal.

MON AVIS

Mes remerciements pour ce service de presse s’adressent au Site NetGalley qui m’a permis d’approfondir ma connaissance de l’auteur. James Patterson a écrit ce livre seul, contrairement à sa pratique habituelle de le rédiger à quatre mains.  On retrouve ici la trame de son style efficace et des descriptions vives de scènes dynamiques.

UN HEROS HEROÏQUE

Avec cet ouvrage, j’ai découvert un de ses héros récurrents de nombreux de ses livres : Alex Cross. Ce personnage principal parfois narrateur dans certains chapitres, est aussi l’objet de la narration la troisième personne. Et sans en avoir lu un seul ouvrage avec lui, on comprend vite qu’il a l’étoffe d’un héros, vu le respect qu’il inspire à ses amis et collègues. Le passé de cet homme retranscrit de lourds antécédents déjà tachés de beaucoup de souffrances morales et familiales avec des disparitions et des séparations. Et dans  cet épisode, sa déveine se poursuit. Va-t-il s’en remettre ?

Comme dans beaucoup de ses romans, J. Patterson place ses héros dans des situations inconfortable et périlleuses au-delà du supportable. Ici, il ne déroge pas à sa pratique car Alex Cross ne se dérobe pas quand il trouve sa famille kidnappée, et menacée d’être torturée voire supprimée par un pervers. Accablé à la vue de sa femme et de son fils torturés sauvagement, puis inévitablement destitué de l’enquête, Alex Cross ne perd pas la face et ne montre pas son découragement face à cet ennemi « mystère ». Pourtant, il endure encore la torture morale de se savoir épier de part et d’autre par ce hacker dévastateur.

UN DEFI INSENSE

Ainsi, le début du roman est particulièrement noir, sombre voire presque déprimant. Jusqu’à la fin du premier tiers, tout va de mal en pis pour Alex Cross et toutes les victimes innocentes de ce vengeur fou. De tueur qui se dévoile au lecteur, Sunday est aussi en partie écrivain de polars à succès : la probité même, de quoi faire froid dans le dos. Et pourtant, le voici :

[…] Un individu qui n’adhère pas aux principes du bien et du mal, ni à un code moral immanent à l’univers.

Avec Cross, Sunday veut vérifier son hypothèse :

Peut-on l’imaginer tellement abattu qu’il finisse par juger la vie insignifiante, sans valeur, et désabusé au point de devenir lui-même un monstre existentiel et un criminel parfait ?

 Mais l’auteur sait captiver son lecteur avec un regain de dynamisme dans les actions de ses personnages, juste au bon moment. Pas de répit, car Cross n’a décidément pas de temps à perdre. Ainsi, les déplacements sont nombreux de part et d’autre des États-Unis. On pénètre même dans les marécages qui fourmillent d’alligators. Comme d’habitude avec James Peterson, les cascades accompagnent nombre de coups auxquels succèdent des blessures à panser et des larmes à essuyer. Là-dedans, l’humour et trouve sa place quand je repense à sa visite à la maison de retraite revoir Jones, un ancien enquêteur –je n’en dis pas plus–.

Un bon policier, mais loin d’avoir ma préférence quant à J. Patterson :

L’enquête menée par la police en parallèle de celle du héros s’exécute quand même avec des règles bien établies. Mais d’une part, ici, le passé lointain sous-jacent ressurgit mais c’est sous une forme très très alambiquée, – un peu trop à mon goût – et, c’est là un de mes regrets. D’autre part, je déplore la perfidie trop poussée du monstre assoiffé de vengeance, une cruauté exponentielle trop rapide pour la considérer cohérente.

Bonne lecture !
Vous pouvez vous procurer l’ouvrage chez votre libraire, chez DECITRE ou à la FNAC.
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Citation(s) en avant-goût :
« On ne marchande pas avec Dieu, Alex. Tu peux énoncer tes bonnes intentions, imaginer l’existence que tu souhaites, mais tu ne peux pas négocier avec Lui. C’est Lui qui détient toutes les cartes. »