Quatrième de couverture

150 pages
Cour d’Assises de Rouen. Isabelle est jugée pour le meurtre de Frédéric, son mari. Malgré les preuves accablantes qui l’accusent, elle plaide non coupable avec un désespoir poignant. Henri, avocat du Havre et ami du couple, se charge de défendre la veuve éplorée.
Épaulé par sa femme et une bande d’amis d’enfance d’Étretat, Henri va remuer ciel et terre et même la mer, pour innocenter Isabelle. Le dossier est plus complexe et sombre qu’il n’y paraît, et les apparences, trompeuses. De nombreuses surprises attendent Henri et les jurés.
Un procès passionnant au bout duquel il faudra statuer : oui ou non, Isabelle a-t-elle tué son mari ?
De la mythique baie du Havre au romanesque Étretat, un polar judiciaire où s’affrontent amour, amitiés, faux-semblants, machiavélisme et trahisons.
MON AVIS
Mes remerciements aux éditions Alter Real pour la lecture de ce roman et la découverte de cet auteur. Je leur prie d’avance de bien vouloir excuser la sévérité de ma chronique… mais j’ai eu l’impression de me perdre dans la construction et le détricotage d’un crime un peu complexe, tiré par les cheveux, voire irréaliste. Je déplore un manque de crédibilité dans la mise en scène du crime et sur ses motivations. Le livre se lit vite néanmoins.
Ouverte aux critiques constructives, je laisse me contredire d’éventuels détracteurs de la chronique dans les commentaires.
On appréciera
La rapidité de lecture du roman avec ses 150 pages. Le style fluide d’écriture et le cadre régional et typique de la Normandie où l’on survole les abords des belles falaises d’Etretat. Une manière originale de découvrir les lieux.
Beaucoup d’éléments constituent le roman : amour, amitié, liens familiaux, enjeux carriéristes, trahison, manipulation. Un panel d’émotions y sont réunies.
Le rythme vif du livre est impulsé par le personnage dynamique et charismatique de notre avocat Henri. L’enquête pour disculper Isabelle est menée par l’avocat Henri ami du couple, assisté dans l’affaire par sa femme la meilleure amie d’Isabelle. On le suit dans ses démarches, dans ses interrogations et ses investigations. En parallèle, on pénètre dans l’intimité du couple d’Henri et d’Isabelle, une bande d’amis constituée depuis leur enfance… on les aime bien, mais difficile de s’attacher à eux.
Les amateurs d’affaires judiciaires où la vérité surgit au procès seront peut-être satisfaits. On est dans l’ambiance de la série télévisuelle (la loi selon Barbara avec J. Balasko ; la loi selon Alexandre avec G. Jugnot…). L’avocat se démène pour faire innocenter son amie, avec un coup de théâtre au procès en apportant LA preuve !
J’ai moins aimé le « trop »
L’amour-passion au cœur de l’histoire d’un couple à première vue amoureux mais va conduire au banc des accusée l’épouse Isabelle condamnée pour le crime de son mari Frédéric. Un crime sans cadavre, avec juste un crane qui atteste de sa mort. Toutes les preuves recueillies la condamnent, trop pour être vraies…
Les procédures entreprises par Henri me semblent disproportionnées par rapport à ses pouvoirs et compétences, en plus tardives et donc excessives. De plus les délais impartis me laissent sceptique. Le réalisme fait défaut.
Quant au procès, un peu cliché. Quand Stéphanie l’épouse de l’avocat et amie d’Isabelle lui fait ingérer sur le banc des accusés une substance médicamenteuse pour amortir le choc de l’annonce de la Vérité, la scène paraît totalement incongrue et irréaliste dans ces conditions. Pour ajouter un degré de cinéma, Stéphanie est formée aux premiers secours, quel heureux hasard ! Le coup de théâtre quant à la Vérité du meurtre, il se veut etre une surprise au procès pour l’assemblée mais est loin d’en être une pour le lecteur qui a déjà deviné (en tout cas, moi) une partie des révélations à venir alors au contraire… il est gagné d’ennui en attendant l’issue de la plaidoirie…
Quant à la chute finale, elle surprend un peu mais là encore je n’adhère pas à la crédibilité. Puis, le déroulement de l’après-procès très glauque m’a laissé un goût amer, dirons-nous.
Vous pouvez vous procurer l’ouvrage chez votre libraire préféré, ou à la FNAC ou chez Decitre.