RĂ©sumĂ© : Crime Ă BalmoralÂ
Ă€ Balmoral, un crime commis sur le roi clĂ´t le repas de NoĂ«l. Quel membre de la famille royale aurait eu intĂ©rĂŞt Ă l’éliminer ?Â
Les Windsor se réunissent pour Noël dans le château de Balmoral. Le roi veut profiter de l’intimité des fêtes autour de sa famille pour faire leur grande annonce. En effet, les convives présents se limitent à son frère, son épouse, leurs filles jumelles, un de leurs gendres et les deux petits-enfants. Jon, le chef personnel au service du roi depuis des décennies prépare le repas comme chaque année, pendant que chacun s’installe au château.
Ce jour-là , il est seul sur les lieux à travailler, comme le responsable de la sécurité. Or, ce dernier en proie à une suspicion d’un attentat surveille sans relâche les abords de la propriété, tandis que Jon concocte avec stress les agapes, clef du succès de la fête. Mais, en fin de repas lors de la traditionnelle dégustation de whisky, le roi décède subitement dès sa première gorgée avalée.
Malheureusement, la tempête de neige s’intensifie. Et elle isole ainsi la résidence devenue dépourvue de tout moyen de communication avec l’extérieur. Unique témoin de la scène hors de la lignée royale, Jon va être pris à partie pour dénouer le mystère de ce qui paraît être un empoisonnement. Et il doit découvrir le coupable parmi les convives… Cependant, alors qu’il improvise une méthode d’enquête au gré des confidences de chacun, Jon reste dans un embarras magistral, car le chef de la sécurité reste introuvable…
MON AVISÂ
 L’auteur, de manière assez originale, a réinventé une nouvelle dynastie royale. En effet, il présente la constitution de la famille Windsor dans une version assez particulière. Cette idée de fiction policière, sous la forme d’un cosy crime, me semble audacieuse, voire un peu présomptueuse. Mais pourquoi pas. En fait, ce postulat prend plus de sens au dénouement.
En fait, l’incohérence du scénario m’a dérangée, surtout par rapport à la réalité sur les  Windsor aujourd’hui. L’idée de base, une réunion de famille isolée en catimini, semble trop irréelle. Néanmoins, elle est censée être compensée par la crédibilité du crime en lui-même et la mise en scène pour le commettre. Une véritable Cluedo offre une énigme ad hoc. Dans un huis clos, le coupable d’un meurtre sera automatiquement cerné dans cet univers fermé de Balmoral.
Heureusement, le personnage du cuisinier est particulièrement bien Ă©tudiĂ©. D’ailleurs, son histoire bien campĂ©e contribue Ă rendre intĂ©ressante son assistance auprès du roi. Elle suscite l’envie de connaĂ®tre l’aboutissement du roman. Effectivement, l’homme se montre très attachant, humble et efficace. Il tient Ă merveille le rĂ´le principal, d’oĂą le plaisir de le suivre du dĂ©but jusqu’à la fin, de dĂ©couvrir son passĂ© et sa gestion du prĂ©sent. Sans lui, j’aurais quittĂ© l’ouvrage bien avant le dĂ©nouement.
Toutefois, l’enquĂŞte stricte aurait pu s’avĂ©rer plus captivante si l’on avait pu relier quelques brides de la fiction au rĂ©el, ne serait-ce dans les traditions de la famille Windsor. En effet, quand je lis, j’apprĂ©cie apprendre quelque chose et aborder d’autres univers. Je ne retiens pas seulement « qui a tuĂ© ou pas  »? Or, ici, l’intĂ©rĂŞt se cantonne Ă Ă©claircir la vĂ©ritĂ© sur le criminel et ses motivations contrairement Ă d’autres cosy crime.
En plus, du risque de l’ennui, on ne peut pas dire que ce roman se lise Ă vive allure. Il est quand mĂŞme fourni de quelque 400 pages. Mais ce huis clos s’adresse Ă ceux qui craignent les thrillers souvent Ă©laborĂ©s quand les conditions climatiques s’ajoutent aux drames humains.
Je remercie nĂ©anmoins le site Netgalley et les Ă©ditions L’Archipel pour cette proposition de service de presse.Â