Chroniques régulières sur des livres, présentations de nouveaux auteurs

💜💜💜AUX PRISES AVEC LA MORT de Peter James

Quatrième de couverture

2014
Pocket
550 p.
Ce matin-là, Carly Chase, encore un peu étourdie par les excès de la veille au soir prend le volant. Elle se hâte de se rendre au travail. Lorsqu’elle aperçoit, au coin de la route, un van débouler à toute allure, il est déjà trop tard.
À la suite d’une terrible collision avec un camion et le van qui prend la fuite, un jeune cycliste qui passait là meurt sur le coup. D’abord traumatisée par le sentiment de culpabilité, Carly est bientôt terrassée par la peur. Car un à un, les hommes impliqués dans l’accident avec elle sont sauvagement assassinés.
L’un est retrouvé noyé, les mains scotchées à son volant…le second est retrouvé pendu à un croc de boucher. Pour Roy Grace, aucun doute possible : le meurtrier crie vengeance et veut finir son œuvre en apothéose avec elle. Saura-t-il l’arrêter à temps ?

Mon avis

J’ai lu ce livre, offert avec deux bouquins achetés. J’y allais quand même confiante, car l’auteur Peter James ne m’était inconnu. Lisez la chronique de : « La Mort de Lorna Belling ».
En fait, ce livre est le septième volume d’une série Roy Grace, qui met en scène un héros, un policier aguerri, Roy Grace. Mais je considère l’ouvrage comme un « One shot », car sa lecture est très compréhensible indépendamment des autres tomes.

Un engrenage malheureux 

Ici, il montre comment la destinée peut jouer des tours. En effet, une cascade de coïncidences et de circonstances regrettables entraînera la protagoniste Carly Chase  dans des spirales infernales insoupçonnées. Quelle banalité, une implication dans un bête accident de la circulation ! Mais, pourtant, tout se complique. En effet, un malheureux cycliste meurt à cause de son imprudence. La situation s’aggrave pour la conductrice avec son alcoolémie supérieure au taux légal. Et le drame empire encore, car la victime décédée se trouve être le petit-fils du chef de la mafia new-yorkaise. L’émotion nous gagne pour le sort de la pauvre Carly !

La barbarie avec laquelle le meurtrier vengeur s’acharne sur des innocents fait froid dans le dos. L’imagination pétrifiante de l’auteur permet de penser que se retrouver seul avec lui pourrait être dangereux. Je plaisante. En tout cas, le récit bien ficelé rend ses crimes crédibles.

Les personnages sont aussi bien étudiés. Certes, ils évoluent sans véritable surprise, mais selon une logique agréable. L’héroïne Carly déploie une force phénoménale tant mentale que physique dans l’épreuve qu’elle traverse. Opiniâtre, volontaire et courageuse, elle représente tous ces caractères à la fois. Quant à Roy, sa prise de recul dans l’enquête lui procure une étoffe de héros.

De l’Angleterre à New-York 

En conclusion, ce polar très captivant nous introduit dans la région de Shoreham. Le scénario part d’un banal accident de la circulation en Angleterre et nous dirige en Amérique chez une arrogante famille mafieuse. Avec de l’action présente jusqu’à la fin, de la compassion pour les personnages, des situations originales, on se distrait de notre réalité durant plus de 500 pages, et cela, sans nous en apercevoir. Vous avez compris : je conseille ce livre aux lecteurs qui apprécient les opérations stratégiques de faction, de guet et tirs avec de la tension (surtout à la fin) pour passer un moment agréable. C’est vrai, leurs descriptions les rend animées. Bonne lecture !

Citations

Page 230

L’un de ses héros, Arthur Conan Doyle, un ancien médecin devenu auteur de romans policiers, avait un jour déclaré : « Pour effectuer un bon diagnostic médical, il faut identifier, de façon précise et intelligente, les différences les plus minimes. N’est-ce pas ce que l’on demande aussi à un bon enquêteur ? « 

Page 220

Quand on est heureux en amour −comme c’était leur cas avant l’avalanche meurtrière−, on se sent invincible, la vie prend tout son sens. Quand on choisit la mauvaise personne, le mariage se transforme en prison.