Résumé
Alice, enceinte, se rend à Paris accompagnée des deux enfants de son petit ami Guillaume Girod Dimitri, 9 ans et Barbara 13 ans. Mais à l’arrivée sur le quai, Dimitri fasciné par le concert musical dans le hall échappe à la vigilance d’Alice. Les autorités recherchent immédiatement l’enfant, en premier lieu, dans l’enceinte de la gare.
La quête infructueuse laisse Alice si choquée, qu’à peine sortie dans la rue, elle se fait renverser par un véhicule. Après un coma, elle se réveille en ayant perdu son bébé. Et, rongée de culpabilité pour la disparition de Dimitri, elle veut croire qu’il est encore vivant. Alors, elle insiste pour revisionner les images de vidéosurveillance du jour fatidique. Et là, dans la confusion de la foule lors de la disparition de Dimitri, elle observe les comportements de chacun notamment ceux d’un mendiant, et ceux des musiciens.
Seule, avec des alliés comme sa meilleure amie et un journaliste spécialiste des cold case, elle poursuit sa quête coûte que coûte.
Mon avis
Un grand merci aux éditions TAURNADA qui m’ont permis de découvrir ce roman : mon coup de cœur du moment. En effet, l’amorçage de l’intrigue : un enfant disparaît dans la foule d’une gare. La hantise de toute personne responsable de lui ! Ici avec raison, Alice dévorée de culpabilité va se mettre en danger pour retrouver le fils de son compagnon.
Bien plus qu’une affaire d’enlèvement
L’histoire captivante prend une dimension inattendue pour un kidnapping. Mais la façon d’aborder le sujet prend une tournure différente du thriller domestique habituel. En effet, l’intrigue bascule vers des thèmes encore plus dramatiques comme le trafic d’enfants, des secrets de famille, des trahisons, des cold case, des usurpations d’identité, des cadavres dans le placard, des psychopathes, des médecins corrompus… Et avec quel rythme toutes ces problématiques s’entrelacent pour donner l’impression de glisser de l’une à l’autre ! Le lecteur est autant désorienté que notre héroïne.
De ce fait, captivé au fil des pages, surtout dans la narration d’Alice, il devient impatient de comprendre. Comment a pu se produire un tel enchevêtrement d’énigmes aussi déconcertantes et saugrenues ? Et tout prend du sens avec le dévoilé du dénouement de l’enquête.
Certains univers déroutent un peu les lecteurs, car on voyage beaucoup, si l’on pense que le récit débute dans un cadre bourgeois d’une dynastie d’avocats. On rejoint les entrailles de la gare, puis les coulisses d’un hôpital de l’Albanie, une sulfureuse clinique en Suisse… pour suivre les tribulations d’Alice.
Ce roman se présente comme régional sur quelques parties. En tout cas, je l’ai ressenti comme tel, en nous promenant dans le Lyonnais, en passant à Chambéry pour aller en Suisse (entre autres). Soit dit en passant, petite anecdote, le Grand Hôtel à Chambéry n’existe plus depuis longtemps.
Ce livre dense cache bien ces 360 pages qui défilent à une vitesse de croisière, il parait de ce fait assez court. Compte tenu du nombre d’intrigues qui se jouent, l’auteur a su instiller du rythme. Et, avec une discrétion infime, des informations qui paraissent être des détails éclairciront le dénouement complexe. D’ailleurs, en plus de l’action permanente, des réflexions et des interrogations, les personnages suscite de l’émotion.
Je vous souhaite une excellente lecture en compagnie d’Alice.
RETROUVEZ UN ENTRETIEN AVEC L’AUTEUR ICI
Il a l’air intéressant celui-ci et je n’en ai lu que de bons retours. Merci pour cette chronique 😉
oui, j’apprécie aussi le format poche de l’édition. Je rencontre l’auteur à Chambéry en avril.