Chroniques régulières sur des livres, présentations de nouveaux auteurs

Dossier 113 d’Émile Gaboriau💜💜💜💜

4e de couverture : vol et cupidité

L’enquête pour vol du contenu d’un coffre de banque révèlera comme mobile la cupidité mais aussi le fruit de manigances complexes.

VOolume
08/23
14H55
Un vol important a été commis rue de Provence, à Paris, au préjudice de la banque Fauvel. Or, deux personnes seulement connaissaient la combinaison du coffre duquel 300 000 francs ont été soustraits…
Après une enquête sommaire, la police arrête Prosper Bertomy, le caissier principal. Mais une seconde enquête commence, menée par l’inspecteur Fanferlot, surnommé l’Écureuil, qui découvre l’existence d’une mystérieuse jeune femme, Nina Gipsy, qu’entretenait le caissier… Fanferlot fait alors appel au redoutable policier Lecoq. Aux côtés de celui-ci, il remonte la piste d’une affaire infiniment plus complexe. Et nous voilà transportés des années en arrière, sous la Restauration, tandis que l’auteur nous dévoile une mystification d’envergure, historique autant que criminelle.

La biographie d’Émile Gaboriau (1832-1873) :

Avec la réédition de cet ouvrage proposé d’ailleurs en audiolib, je découvre un auteur inconnu pour moi jusque là. Et pourtant, Émile Gaboriau est un précurseur dans le domaine de la littérature policière.

Après avoir exercé divers métiers, été le secrétaire de Paul Féval qui l’initia au journalisme, il fut chroniqueur dans la presse. Son premier roman, L’Affaire Lerouge, publié en feuilleton, connut un immense succès. Avec M. Lecoq, héros de cinq romans, il a créé le premier personnage récurrent de la littérature criminelle et posé les bases de la méthode déductive des enquêtes policières. A ce titre, Gaboriau est considéré comme le père du roman policier. Il eut une influence considérable sur le développement du genre : Conan Doyle, qui l’admirait beaucoup et s’inspira de Lecoq pour créer Sherlock Holmes.

MON AVIS 

Livre audio 

Le livre en format papier compte plus de 400 pages, donc le format audio vous garantit une écoute de plusieurs heures.  Et notez qu’une interruption dans la lecture audio ne gêne pas la compréhension lors de la reprise, et ce même après plusieurs jours. C’est important.

Pour ceux qui savent l’apprécier, le style suranné de l’auteur intrigue, mais rend la lecture assez agréable. Le vocabulaire soutenu, mais très abordable joue avec un langage précis et des phrases parfaitement construites dans le respect de la grammaire. J’ai remarqué des descriptions de mimiques ou des visages qui précise le réalisme des scènes.

Ainsi, la voix et la diction du narrateur sont tout à fait appropriées dans ce contexte. Ce choix s’adapte parfaitement au texte et à l’ambiance. De plus, il sait changer d’intonation pour marquer le dialogue entre différents personnages… En effet, je lui ai trouvé un timbre neutre approchant celle des anciens films si bien qu’on se retrouve complètement baigné dans le cadre rétro.

Un vol, des énigmes

L’intrigue nous rappelle le mystère de la Chambre jaune avec un coupable évident ou plutôt l’absence de coupable. Et pourtant, tout doucement, les doutes grandissent pour mieux nous captiver. Car l’enquête nous emmène dans des temps reculés, avec des secrets cachés. Et quand le voile se lève après tant d’années, ces mystères enfouis se révéleront en tout cas socialement logiques. Et au milieu de ces secrets, des chantages, des manigances et des manipulations psychologiques démontrent un art malfaisant au service de la cupidité. Et on appréciera le procédé utilisé par la police, les enquêteurs pour déjouer et comprendre l’auteur de ce crime. À coups de déguisement, et à force de prêcher le faux pour savoir le vrai, la vérité vaincra.

On pourrait qualifier ce roman de cosy crime. En effet, le crime inspiré par la malhonnêteté n’a rien à voir avec un homicide. Mais le coupable s’est fourvoyé dans un larcin dont les conséquences se répercuteront sur la vie de nombre d’individus.

Ce classique de la littérature policière mériterait beaucoup plus de lumière. C’est pourquoi je vous encourage à le découvrir comme je l’ai fait avec ce service de presse. Et je remercie NetGalley et Voolume.

#LeDossier113 #NetGalleyFrance