LA RUBRIQUE DES FAITS DIVERS, de la réalité à la fiction
Les chroniques de faits divers sont devenues un genre journalistique très populaire ces dernières années. Elles relatent des événements dramatiques, insolites ou sensationnels qui se produisent dans la société, dans le monde ordinaire, privilégié ou socialement défavorisé. Qu’ils traitent de crimes, de disparitions, de scandales, d’accidents, des procès ou de catastrophes, ces affaires médiatisées offrent des situations réelles et complexes.
Une réalité fascinante
Les faits divers souvent tragiques, parfois abominables, fascinent le public qui satisfait son besoin d’information et de divertissement. Ses amateurs y saisissent une aubaine malsaine ou moraliste (!?) dans notre monde incertain et mouvementé où chacun cherche à se distraire, à s’évader ou à se rassurer. Ces actes terribles produits « à côté de chez soi » centrent l’individu dans la société, situé entre le normal et l’anormal. Cette vision manichéenne de la réalité oppose le bien et le mal, les victimes et les coupables, les héros et les monstres. Et ainsi, elle facilite la compassion ou l’indignation du lecteur.
La variété de sa représentation qui effleure de peu la frontière avec la banalité du quotidien accentue le trouble sensationnel du public. De nombreux romans, nouvelles, essais, biographies ou pièces de théâtre, trouvent leur origine de faits divers. Comme parfois ils peuvent stimuler l’imaginaire, ils invitent aussi à explorer les zones d’ombre de la psychologie humaine, les motivations secrètes, les pulsions inavouables, les conséquences imprévisibles. Ainsi, les écrivains s’inspirent librement ou fidèlement des événements réels. Leur créativité littéraire les aident à transposer dans un autre contexte, en les réinventant ou en les analysant.
LE TRUE CRIME, des affaires criminelles passées au crible
Aujourd’hui à partir des faits divers, le true crime ou le récit de faits divers, un genre nouveau, connaît un succès croissant dans la littérature contemporaine.
En racontant des affaires criminelles réelles, les auteurs adaptent les techniques du roman policier dans le respect de la vérité historique et judiciaire. La fidélité aux faits, et une analyse des motivations et la psychologie des protagonistes le distinguent ainsi de la fiction policière. Parfois, ces affaires incitent des réflexions sur les enjeux sociaux, politiques et moraux constatés.
Le true crime propose une plongée attractive dans les arcanes du crime et de la justice. Il offre aussi un genre littéraire à part entière, qui allie le plaisir du suspense à la rigueur de l’investigation et à la profondeur de l’analyse.
Au-delà du livre, des metteurs en scène adaptent ces histoires réelles souvent tragiques. Le cinéma ou de nombreux téléfilms les abordent, scénarisant ainsi interprétation romanesque et réalité humaine.
Voici des exemples de romans
Vous trouverez en orange les ouvrages chroniqués sur « les paroles s’envolent » :
– Le rouge et noir, Stendhal.
– De sang-froid,Truman capote.
– L’adversaire, Jean-Claude Carrère.
– Tremblez de MsSkyz
– Un tueur si proche, Ann Rule
– La rivière rouge sang, Ann Rule
– La faussaire de Patricia Delahaie
– Dix ans de mariage de j. Mucchielli
– L’affaire Lord Spencer de F. Berry
– Mis et Thiennot : une vie de combat de L. Boizeau
– crimes passionnels de S. Larue
– Ce qu’elles disent de M.Toews